martes, 17 de noviembre de 2015

Pedro Téllez-Girón, príncipe de Anglona (25)




Vista aérea de Osuna. Cortesía de Bermúdez



Volvemos a abandonar de nuevo el relato lineal de los hechos, en este caso para dar a conocer un texto que creemos de interés. Se trata de una versión francesa del segundo intento de liberar Osuna de la ocupación napoleónica, acción en la que pudo participar Anglona, al menos lo hizo la unidad que mandaba, y que tuvo lugar en el mes de julio de 1812. En cierta forma el texto complementa otro ya conocido que puede leerse a partir de la página 448 de Osuna napoleónica (1810-1812), (Sevilla, 2001), una de las excepcionales obras sobre esta época de Francisco Luís Díaz Torrejón. El valor de la versión que presentamos reside en expresar el punto de vista francés, poco imparcial, inexacto en muchos datos, pero cotejable desde ahora con el relato de Díaz Torrejón, más próximo a la realidad histórica por haber sido escrito tras la consulta de archivos franceses y españoles. Además, el lector podrá reconocer muchos de los escenarios mencionados e imaginar mejor este episodio ursaonés de la Guerra de la Independencia. El texto original puede localizarse vía Internet en la Biblioteca Nacional de Francia (bnf.fr), pero he creído conveniente copiarlo aquí y acompañarlo de una traducción. 

                                                                   
          
Portada renacentista de la Colegiata. Foto: 
maravillasdeespana.blogspot.com.es


« Attaque et combat d’Ossuna.
Vers la fin de juillet, Ballesteros entreprit une nouvelle expédition. Instruit par les habitants du pays de Ronda, de tous les mouvements des Français et de la force de détachements qui occupaient les divers points des environs, il apprit que la ville d’Ossuna, située dans la province de Séville, et distante de deux fortes journées de marche de Ronda, était faiblement gardée, le colonel d’état-major Beauvais, qui commandait dans cette partie, venait de détacher en colonne mobile la moitié d’un faible bataillon de ligne. Ses forces ne se composaient que de ce bataillon et de 60 chevaux de dragons; iI avait à garder un district de douze à quinze lieues de circonference, et il ne restait plus que deux compagnies d’infanterie dans Ossuna, dont la population, assez mal disposée en faveur des Français, s’élevaient à 6,000 habitants.
Dans la soirée du 24 juillet, le général espagnol partit du village de Canete [sic], avec une colonne de 3,000 hommes, dont 300 de cavalerie, et arriva le 25, à deux heures du matin, sous les murs d’Ossuna, qui n’a pour enceinte que les clôtures des jardins de ses dernières maisons. Malgré la faiblesse des postes établis aux issues de la ville et qui ne pouvaient résister à une attaque sérieuse, Ballesteros, dans la crainte de donner l’alarme au peu de troupes qui étaient dans l’intérieur, ne voulut pas se hasarder à les forcer. Ses troupes, favorisées par les habitants des maisons dont les murs de jardin formaient l’enceinte de la ville, s’introduisirent en silence dans ces jardins, et y attendirent que le jour commençât à poindre pour se répandre dans Ossuna et enlever les Français dans leurs logements. En effet, à deux heures et demie, les Espagnols débouchèrent par un grand nombre de rues à la fois; deux compagnies de grenadiers espagnols s’avancèrent vers le quartier du colonel Beauvais, logé dans une maison dont les derrières donnaient sur la place d’armes, presque en face d’un couvent qui servait de caserne à sa troupe. La sentinelle placée à la porte fit feu sur cette colonne et donna l’éveil à la garde, qui, à la vue du grand nombre de ses adversaires, se barricada dans l’intérieur. L’alarme s’étant bientôt répandue, les officiers logés chez les habitants se rendirent à la caserne. Le colonel Beauvais, après avoir donné, par une fenêtre élevée, des ordres aux deux compagnies de ligne déjà sous les armes pour défendre les issues de la place, se mit a la tête des cinq soldats de garde chez lui, fit ouvrir la porte de la maison, se fit jour a travers les masses d’ennemis qui l’assiégeaient, en tua deux de sa main, et gagna la place, dont ses compagnies étaient restées en possession. Leur brave commandant avait été blessé, sans gravité, d’une balle dans le bras et d’un coup de baïonnette à la cuisse.
Peu à peu les colonnes ennemies, arrivant vers la place, en fermèrent tous les débouchés, à l’exception d’un seul , qui conduisait à un bâtiment situé sur une hauteur près des murs de la ville, et qu’on avait précédemment retranché à la hâte, afin de servir de réduit à la garnison dans le cas d’une agression sérieuse; trente hommes gardaient ce poste, qui était muni de vivres pour quinze jours. La fusillade était engagée à l’entrée des rues qui donnent sur la place, et le réduit allait être coupé de sa communication, lorsque le colonel français forma en colonne serrée les 110 hommes qui composaient toute sa troupe, prit la direction du réduit et y arriva sans perdre un seul bomme. Les postes que l’ennemi avait négligés aux entrées de la ville, s’étaient également retirés sur le même point par l’extérieur. Le colonel Beauvais se battit jusqu’à six heures du soir, repoussant toutes les attaques dirigées contre sa position, et recueillit plusieurs petits détachements venant des environs d’Ossuna, et, entre autres, une reconnaissance envoyée pendant la nuit dans la direction de Canete, mais dont les Espagnols avaient évité la rencontré. Les Espagnols avaient fait mettre en batterie un petit obusier et une pièce de canon de montagne, qui tirèrent constamment sans faire aucun dommage notable au réduit, et qui ne blessérent qu’un seul homme. Les Français, dont le feu de mousqueterie plongeait la ville et découvrait toute la place d’armes, firent beaucoup de mal à l’ennemi.
Après avoir pillé tous les établissements des Français dans Ossuna, Ballesteros, informé qu’une forte colonne s’avançait de la frontière de Grenade à sa poursuite, se retira précipitamment par le chemin qui l’avait amené. Il laissait dans Ossuna une soixantaine de soldats tués, ou trop grièvement blessés pour pouvoir le suivre, et il emmenait environ 50 prisonniers. A sept heures du soir, l’ennemi avait évacué la ville et tous les postes étaient réoccupés par les Français. Le colonel Beauvais fit harceler l’arrière-garde espagnole par une compagnie qui lui prit encore quelques homnes. Ballesteros se hâta de regagner le camp de Saint-Roch”.

(France militaire : histoire des armées françaises de terre et de mer de 1792 à 1837; Paris, 1838; tomo 5º, págs. 24 y 25).   



Vista parcial de la Osuna monumental
(Fotografía del autor del artículo)


Ataque y combate de Osuna.
A finales de julio Ballesteros emprendió una nueva expedición. Informado por los habitantes de la comarca de Ronda de todos los movimientos de los franceses y de la importancia de los destacamentos que ocupaban los distintos puntos de los alrededores, supo que la villa de Osuna, situada en la provincia de Sevilla y a dos días de dura marcha de Ronda, estaba débilmente defendida, pues el coronel del estado mayor Beauvais acababa de enviar destacada en columna móvil la mitad de un batallón de línea poco numeroso. Sus fuerzas se componían sólo de ese batallón y de 60 dragones a caballo, y tenía a su cargo la vigilancia de un distrito cuya circunferencia oscilaba entre doce y quince leguas [66 y 83 kilómetros]. En ese momento sólo habían quedado dos compañías de infantería en Osuna, cuya población, muy poco favorable a los franceses, era de 6.000 habitantes.
Había ya anochecido el 24 de julio [de 1812] cuando el general español salió de Cañete [la Real] al frente de una columna de 2700 hombres de infantería y 300 jinetes. A las dos de la madrugada estaba al pie de los muros de Osuna, recinto defendido sólo por los cercados de los huertos pertenecientes a sus últimas casas. A pesar de la debilidad de los puestos establecidos en las salidas, que no hubieran podido resistir un ataque serio, Ballesteros, temeroso de alertar a la escasa tropa que había en el interior, no quiso correr el riesgo que suponía enfrentarse a ella. Ayudados por los habitantes de las casas cuyos huertos constituían el cercado de la población, se introdujeron silenciosamente en ellos y esperaron que empezara a despuntar el día para esparcirse por el pueblo y sorprender a los franceses en sus alojamientos. Sobre las dos y media los españoles se desparramaron al mismo tiempo por numerosas calles. Dos compañías de granaderos españoles se adelantaron en dirección al barrio del coronel Beauvais, alojado en una casa cuya parte trasera daba a la plaza de armas, casi enfrente de un convento que servía de cuartel a su tropa. El soldado que hacía guardia en la puerta hizo fuego sobre la columna y dio la alarma pero a la vista del gran número de los adversarios tuvo que parapetarse en el interior. La alarma se extendió con rapidez y los oficiales alojados en domicilios particulares se dirigieron al cuartel. El coronel Beauvais, tras haber dado orden desde una de las ventanas de los pisos altos de defender las entradas de la plaza a las dos compañías de línea ya armadas, se puso al frente de los cinco soldados de guardia en su casa, mandó abrir las puertas, se abrió paso a través de las masas de enemigos que la asediaban y, tras haber matado a dos de ellos, llegó a la plaza, que había quedado en posesión de sus compañías. Su bravo comandante había sido herido, aunque no de gravedad, de bala en un brazo y de un golpe de bayoneta en una pierna.
Poco a poco, las columnas enemigas fueron llegando a la plaza y cerraron todas las salidas excepto una, que conducía a un edificio situado sobre un punto elevado cercano a los muros de la población que con anterioridad había sido acondicionado, aunque de manera apresurada, como un reducto defensivo para la guarnición en caso de una agresión seria. Este lugar fortificado estaba defendido por treinta hombres y provisto de víveres para quince días. Había intercambio de disparos en todas las salidas de la plaza y estaba a punto de cortarse la comunicación con el reducto cuando el coronel francés formó en columna cerrada los 110 hombres que componían toda su tropa y tomó el camino del improvisado fortín, a donde llegó sin baja alguna. También se refugiaron allí los vigilantes de las entradas que el enemigo no atacó en su momento, los cuales llegaron al reducto por el exterior. 
El coronel Beauvais estuvo batiéndose hasta las seis de la tarde, rechazando todos los ataques dirigidos contra su posición, y acogiendo a algunos pequeños destacamentos provenientes de los alrededores de Osuna, entre ellos uno de reconocimiento enviado la noche anterior en la dirección de Cañete y que fue evitado por los españoles. Estos habían hecho poner en batería un cañón de pequeño calibre y una pieza de cañón de montaña, que disparaban constantemente sin causar ningún daño de consideración al reducto y sólo hirieron a un hombre. Los franceses, cuyo fuego de mosquetería acribillaba el pueblo entero y dominaba toda la plaza de armas, hicieron mucho mal al enemigo.
Tras haber saqueado todos los alojamientos de los franceses en Osuna, Ballesteros, habiendo sido informado de la salida en su persecución de una columna numerosa desde la frontera de Granada, se retiró de manera precipitada por el camino que había traído. Dejaba en Osuna unos 60 soldados muertos, o heridos de demasiada gravedad para seguirle, y se llevaba alrededor de 50 prisioneros. Sobre las siete de la tarde el enemigo había evacuado la villa y los franceses habían recuperado todas sus posiciones. El coronel Beauvais hizo hostigar la retaguardia española por una compañía que hizo nuevos prisioneros. Ballesteros se apresuró a volver al campo de San Roque.


La cuesta de San Antón


Las inexactitudes que contiene el texto son numerosas. Para empezar, y según puede leerse en la obra de Díaz Torrejón ya mencionada, fruto de un arduo trabajo de investigación y de amena e interesante lectura, no fue el general Ballesteros quien mandaba las tropas que llegaron a Osuna aquel día de julio de 1812 sino un subordinado suyo, el coronel Felipe Berenguer. También llama la atención el número de habitantes que el texto le supone a la localidad ursaonense en aquellos momentos, que debía ser mucho más elevado, aproximadamente catorce mil. En cualquier caso, espero que la lectura de esta versión francesa sirva a los conocedores del monumental pueblo de Osuna para poder imaginar bien las acciones de ese día, pues no hay más que suponerse en la Plaza Mayor para ver a Charles Beauvais de Préau, gobernador militar de Osuna en aquellos momentos, dando órdenes desde una de las ventanas de la Casa de los Cepeda a los soldados que hacían la guardia del Convento de San Francisco, en ese momento cuartel de la tropa francesa, y luego al mismo Beauvais atravesando la plaza a la carrera protegido por sus hombres y esquivando como podía los disparos y los bayonetazos de los soldados españoles. La narración permite suponer también que la calle que quedó libre y por la que huyeron los franceses hacia la zona alta pudo ser muy bien la Cuesta de San Antón. También, y con sentimiento por el daño que el tiroteo debió causar en la portada renacentista de la Colegiata, podemos ver a los franceses parapetados en el andén que rodea el templo y a los españoles disparándoles con sus pequeños cañones desde la plaza. Hechos luctuosos que forman parte de la historia ursaonense. En cualquier caso, y para tener una versión más objetiva y equilibrada de aquellos acontecimientos, recomiendo encarecidamente la lectura de la obra de Francisco Luis Díaz Torrejón.
Nada como conocer las barbaridades de los hombres para no volver a repetirlas. Fomente la lectura: la sociedad del mañana se lo agradecerá.



(Continuará).    

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